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— Je veux vous amener un chirurgien, dit Vanina en l’embrassant.

— J’aimerais mieux mourir, dit l’inconnue. Voudrais-je compromettre mes bienfaiteurs ?

— Le chirurgien de Mgr Savelli-Catanzara, le gouverneur de Rome, est fils d’un de nos domestiques, reprit vivement Vanina ; il nous est dévoué, et par sa position ne craint personne. Mon père ne rend pas justice à sa fidélité ; je vais le faire demander.

— Je ne veux pas de chirurgien ; s’écria l’inconnue avec une vivacité qui surprit Vanina. Venez me voir, et si Dieu doit m’appeler à lui, je mourrai heureuse dans vos bras.

Le lendemain l’inconnue était plus mal.

— Si vous m’aimez, dit Vanina en la quittant, vous verrez un chirurgien.

— S’il vient, mon bonheur s’évanouit.

— Je vais l’envoyer chercher, reprit Vanina.

Sans rien dire, l’inconnue la retint, et prit sa main qu’elle couvrit de baisers. Il y eut un long silence, l’inconnue avait les larmes aux yeux. Enfin, elle quitta la main de Vanina, et de l’air dont elle serait allée à la mort, lui dit :

— J’ai un aveu à vous faire. Avant-