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— Laissez donc la sœur, lui crie Beppo, ou nous sommes tous deux perdus.

Elle reste évanouie dans un massif d’arbustes, les soldats poursuivent Don Gennarino, Beppo resté seul porte Rosalinde jusque dans la rue, lui jette de l’eau à la figure, referme la porte du jardin et va se coucher. Il était alors une heure du matin. Sur les trois heures la fraîcheur fait revenir à elle Rosalinde, elle monte jusqu’à la plaine du Vomero. Comme le jour allait paraître, elle se réfugie dans une maison de paysan auquel elle demande des habits. Si je suis reprise, lui dit-elle, ma mort est certaine. Le paysan touché de pitié et qui a ouï parler des rigueurs de l’in pace donne à la religieuse des habillements de sa femme ; mais il se trouve qu’il est le fermier du château du duc de Vargas del Pardo.

Le soir lorsque son maître vient au château son fermier lui rend compte de tout. Le duc descend à la ferme et lui parlant d’une religieuse qui s’est enfuie de son couvent, le duc excellent catholique annonce les résolutions les plus sévères. Son extrême surprise lorsqu’il reconnaît Rosalinde[1].

  1. Ceci a été reconstitué sur un fragment de plan. N. D. L. É.