tance me confirme de plus en plus dans la croyance que ce fut à sa prière que cette affaire fut terminée ainsi. Sous un gouvernement aussi faible que celui de Grégoire XIII, un tel procès pouvait avoir des conséquences fort désagréables et sans aucune compensation.
Les mouvements de la corte furent ainsi arrêtés, mais le pape Grégoire XIII ne voulut pourtant pas consentir à ce que le prince Paul Orsini, duc de Bracciano, épousât la veuve Accoramboni. Sa Sainteté, après avoir infligé à cette dernière une sorte de prison, donna le precetto au prince et à la veuve de ne point contracter de mariage ensemble sans une permission expresse de lui ou de ses successeurs.
Grégoire XIII vint à mourir (au commencement de 1585), et des docteurs en droit, consultés par le prince Paul Orsini, ayant répondu qu’ils estimaient que le precetto était annulé par la mort de qui l’avait imposé, il résolut d’épouser Vittoria avant l’élection d’un nouveau pape. Mais le mariage ne put se faire aussitôt que le prince le désirait, en partie parce qu’il voulait avoir le consentement des frères de Vittoria, et il arriva qu’Octave Accoramboni, évêque de Fossombrone, ne voulut jamais donner le sien, et en partie parce qu’on ne croyait pas que l’élection