droite le jardin. Cette porte en fer était gardée par la tourière.
Quand Jules, suivi de ses huit hommes, se trouva à trois lieues de Castro, il s’arrêta dans une auberge écartée pour laisser passer les heures de la grande chaleur. Là seulement il déclara son projet ; ensuite il dessina sur le sable de la cour le plan du couvent qu’il allait attaquer.
— À neuf heures du soir, dit-il à ses hommes, nous souperons hors la ville ; à minuit nous entrerons ; nous trouverons vos cinq camarades qui nous attendent près du couvent. L’un d’eux, qui sera à cheval, jouera le rôle d’un courrier qui arrive de Rome pour rappeler la signora de Campireali auprès de son mari, qui se meurt. Nous tâcherons de passer sans bruit la première porte du couvent que voilà au milieu de la caserne, dit-il en leur montrant le plan sur le sable. Si nous commencions la guerre à la première porte, les bravi des religieuses auraient trop de facilité à nous tirer des coups d’arquebuse pendant que nous serions sur la petite place que voici devant le couvent, ou pendant que nous parcourrions l’étroit passage qui conduit de la première porte à la seconde. Cette seconde porte est en fer, mais j’en ai la clef.
Il est vrai qu’il y a d’énormes bras de