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Au moment même de cette transformation, M. l’abbé Touchatout avait reçu, dit-on, en cadeau d’étrennes de son amie « la princesse Amélie » une presse autographique, à condition qu’il en ferait l’essai par une Note indiquant que l’heure était venue de transformer leurs idées à l’endroit de l’héritier Naündorff qui doit ceindre le premier la couronne de France ; car, à notre époque, tout se transforme comme par enchantement ! Ce qui fut dit, fut fait. L’illustre Touchatout lança sa Note aux quatre vents du ciel, le 15 janvier. Ainsi, il tient à affirmer, de par Son Altesse Amélie, dont il est le porte-voix, qu’il faut abandonner Louis-Charles, dit Charles XI, – ô ingratitude ! ô forfaiture ! – pour proclamer l’espèce de bâtard prénommé, âgé de quatorze ans, fils aîné de feu Charles-Edmond Naündorff, élevé en France avec son frère, par les soins de Madame Laprade-Naündorff et d’un prêtre Naündorffiste. Ils l’appellent déjà Jean III. Donc, vive le roi Naündorff V[1] !

Vraiment, il est amusant comme Polichinelle ce grand Touche-à-tout ! Il a tant de cœur pour soutenir son rôle de saltimbanque Naündorffiste, qu’il ne s’aperçoit pas de l’étalage qu’il fait une fois de plus de son jugement faux et de sa versatilité vraiment puérile.

  1. Nous nous étendrons sur cette question dans le volume sur les Héritiers Naündorff, s’il est nécessaire de le publier.