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sans alinéa et criblée de fautes plus ou moins grossières de tous genres : j’en ai compté soixante-dix qu’on pourrait appeler typographiques, – honneur au correcteur de l’imprimerie H... flanqué d’un sagouin, dit de Vileboue ! – encore que la plupart proviennent probablement du chef de l’ignare copiste de l’huissier Valade, de Toulouse ; car l’original transcrit, par son confrère de Montargis, sur la minute que j’avais moi-même préparée, est soigné, irréprochable et parfaitement ponctué : il est entre mes mains.

La Légitimité eût certainement refusé d’insérer ma réponse à l’abbé Touchatout : elle aurait prétexté sa longueur, son inutilité pour ses lecteurs, etc. Comme elle eût été heureuse de confisquer mon manuscrit de 60 pages, si je le lui avais envoyé ! Vu sa petite guerre déloyale contre ma sommation, je n’ai pas même dû songer à lui montrer les dents d’un nouvel huissier. Je me suis contenté de mépriser l’article et le journal comme ils le méritent, tout en répétant joyeusement ce quatrain du grand Louis Veuillot :

Ceux qui font de viles morsures
À mon nom, sont-ils attachés ?
Laissez-les faire ; ces blessures,
Peut-être, couvrent mes péchés.

La Légitimité se targue d’honnêteté, de loyauté, de bonne foi ; elle répète sur tous les tons qu’elle « inscrit loyalement les rectifications demandées ; qu’elle agit honnêtement en tous points et qu’elle