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lignes. Car il pourrait être le rejeton de la Cape, comme étant le préféré d’Henri V, attendu que la comtesse de Chambord, qui s’est inspirée des sentiments de son auguste époux pour rédiger son testament, a légué à son petit-neveu don Jaime le château de Frohsdorff, le mobilier, les objets d’art et tous les papiers qui s’y trouvent[1].

Patience donc, monsieur Touchatout ! Et une autre fois, avant de parler ou d’écrire, n’ayez plus la berlue ou sachez un peu mieux lire pour ne plus défigurer la vérité, car tout honnête homme se plaît à la respecter.

  1. P.-S. ─ Grâce à Dieu, la santé de don Jaime est complètement rétablie. À preuve cette note tirée de la Difesa, de Venise, du 27 janvier 1888, et publiée par l’Univers s.-q. du 1er février suivant :
    « Mardi (24 janvier), le Souverain Pontife a reçu en audience privée le prince don Jaime, porteur d’une croix pectorale très riche et de la lettre du duc de Madrid, son père.
    « Cette audience a été très cordiale. Sa Sainteté s’est entretenue quelques minutes seule avec le jeune prince ; puis elle a admis à l’audience les deux personnes qui l’accompagnaient, M. l’abbé Galarza et le colonel Hortigosa.
    « Le Saint-Père s’est principalement enquis avec une paternelle bonté et sollicitude des études et de l’éducation du jeune prince, demandant, entre autres choses, dans quels auteurs il étudiait l’histoire et le droit naturel. Ayant appris que c’étaient des jésuites, il en prit occasion de faire le plus grand éloge de la Compagnie de Jésus, qui aujourd’hui, en raison même de la doctrine et des vertus de ses membres, est persécutée par les gouvernements d’Italie et des autres pays.
    « Puis le Saint-Père, ayant témoigné sa souveraine gratitude pour le présent et pour la belle lettre envoyée par le duc de Madrid, a béni toute sa famille et la catholique Espagne. »