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identité physique, psychologique et morale avec Louis XVII.

Encore qu’un illustre prélat se soit laissé aveugler et mourir sans songer à écrire un livre indispensable pour donner à son épiscopat la gloire qui lui manque : le livre de ses Rétractations, quand cependant il avait le haut exemple de saint Augustin et de saint Alphonse de Liguori[1], vous, Monseigneur, vous ne pouvez mourir victime de l’illusion ni de l’amour-propre ni de l’esprit de parti, comme un libéral fougueux, entêté ; non, vous ne mourrez pas, j’aime à le croire pour votre honneur et pour celui de la vérité, sans brûler l’idole prussienne qui semble vous séduire ; non, vous ne mourrez point, plaise à Dieu ! sans reconnaître l’imposture des Naündorff ; non, vous ne mourrez point, je l’espère, Monseigneur, sans la combattre à ciel ouvert comme une invention diabolique digne du mépris des honnêtes gens !

Ce 20 juillet 1886.

Post-Scriptum. ─ Que Sa Grandeur veuille bien méditer une parole Pontificale que nous allons divulguer : elle nous paraît aussi opportune que providentielle.

Six mois après la rédaction de cet écrit, à la fin de l’année 1886, un solide croyant au vrai Louis XVII, dit baron de Richemont, M. Frédeault, docteur-médecin à Paris, décoré par Pie IX, chargeait

  1. Voir, ci-après, la note sur le libéralisme.