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CHAPITRE XXVII

APRÈS LE VERDICT. EN ANGLETERRE

La maison de santé où j’avais été conduite était celle des docteurs Raflegeau et Mignon. Ma jeune sœur, autrefois, avait été soignée dans cette maison.

Personne ne put me dire où était ma fille.

— Votre beau-frère, M. Seyrig, me dit le docteur Raffegeau, m’a télégraphié pour me prier de vous réserver une chambre ici, car vous avez besoin de repos, de soins... Et vous serez ici à l’abri des journalistes. Je vais vous installer dans un joli pavillon, au bout du parc de cet établissement. Ma femme et Mme Mignon vous tiendront compagnie...

— Mais Marthe ?

— Elle sera sans doute bientôt ici...

Je passai ce dimanche assise à une fenêtre, surveillant la route et attendant mon enfant. Qui la retenait loin de moi ? Comme elle devait souffrir, et comme je souffrais !... Le bruit de chaque automobile qui passait faisait battre mon cœur plus vite et plus douloureusement... Mais Marthe ne venait pas...

Une automobile s’arrêta près de la maison... Ma jeune sœur et mon frère entrèrent.

— Ma fille ?

— Elle viendra... Mais nous ne pouvons pas la trouver ; nous ne savons pas où elle est... Elle n’est