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LES ARCHITECTES

par Pierre Robin, le même sans doute qui une année plus tôt était maître d’œuvre de Notre-Dame de Paris.

En Champagne, on connaît l’auteur du petit portail gothique flamboyant qui décore élégamment la façade méridionale de l’église de Rethel : il se nomme Jesson Bailly et passa marché en 1512. Quelques années auparavant (1507), Henri Broyl construit l’église de Mézières. La grande église de Notre-Dame de l’Épine, près de Châlons-sur-Marne, née d’une tradition miraculeuse (ainsi que Notre-Dame d’Avioth, dans les Ardennes, qui en dérive), est un édifice de bon goût mais d’une époque avancée ; commencée vers 1410, elle a subi l’influence indéniable de sa voisine la cathédrale de Reims, et on en ignore le premier maître d’œuvre, quoiqu’on l’ait sottement attribuée à un architecte anglais nommé Patrice. La vérité est qu’en 1453 les travaux étaient conduits par un certain Étienne Poutrise. Châlonnais, qui n’en est pas le créateur. Les chapelles absidales furent bâties en 1509 par Remi Gouveau, auteur du déambulatoire.

En Lorraine, on peut citer la grande église de Saint-Nicolas-du-Port, commencée en 1494 : l’un des premiers maîtres d’œuvre en fut Simon Moyset.

Dans le centre, l’église abbatiale de Souvigny, de fort belles proportions, avait été construite à l’époque romane par les moines de Cluny ; mais elle fut complètement remaniée au xve siècle, et cette restauration, bien reconnaissable, fut en partie l’œuvre de Jean Poncelet, cité en 1456 comme maître des œuvres du duc de Bourbon.