nous terminerons cette revue générale des grandes églises gothiques par Saint-Jean de Lyon, dont la construction commença vers 1110-1118 ; mais les plus importants travaux furent exécutés de 1190 à 1260 : de cette époque datent la nef, la rose septentrionale, la voûte de l’abside, le transept et les croisillons ; la façade et le portail appartiennent au xive siècle, ainsi qu’un des clochers (vers 1330). On connaît le nom d’un certain Robert le Maçon, cité en 1147, mais rien ne prouve qu’il ait été chargé d’une direction quelconque. On a une certitude au contraire pour les maîtres d’œuvre dont les noms suivent : Gauthier en 1270, Jean Richard en 1292, Jean de Longmont en 1316-1320, Jean de Remacin en 1359, associé avec un confrère nommé Guillaume Marsat, Jean de Saint-Albin en 1362, Jean Bertel, originaire d’Auxerre, en 1368, Jacques de Beaujeu, mentionné dès 1370 et décédé en 1418, après avoir achevé la façade et la grande rose qui l’orne. Son successeur Jacques Morel, demeuré à Lyon de 1418 à 1425, a surtout laissé un renom considérable comme sculpteur, étant l’auteur du magnifique mausolée (détruit) du cardinal de Saluces à Lyon, du célèbre tombeau de Charles de Bourbon à Souvigny en Bourbonnais, et du plan du tombeau du roi René à Angers, que la mort l’empêcha de terminer en 1459 ; sa présence est signalée à Avignon, à Montpellier en 1448, ainsi qu’à Rodez en 1448-1456. Le chapitre cathédral de Lyon, dès 1425, avait remplacé cet artiste vagabond par Pierre Noyset, auquel succédèrent bientôt Jean Robert (1430-1438), devenu plus tard maître des
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LES ARCHITECTES