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et apportée par un missionnaire qui venait de débarquer à Falmouth n’avait aucune espèce de fondement ». La succession de ces télégrammes montre bien l’état d’anxiété dans lequel le public anglais attendait des nouvelles du voyageur. Malgré les termes du démenti, il était incontestable que M. et Mme Lee, missionnaires, partis de Zanzibar au mois de juin, étaient arrivés à Falmouth le 6 octobre ; il l’était également, comme ils le disaient, qu’un Arabe avait rencontré Livingstone, environ quatorze mois auparavant, à l’ouest du Tanguégnica ; bien plus, M. Kirk, le 31 août 1869, avait reçu un billet daté du 12 juin où il apprenait l’arrivée de Livingstone à Djidji, et le 10 septembre, il envoyait une lettre du docteur datée le 13 mai, du même endroit.

Mais, jusqu’à la fin de novembre, avant l’arrivée de ce document, l’Angleterre et même tout le monde conservaient leur inquiétude au sujet du sort de l’illustre voyageur.

C’est alors que, le 16 octobre, M. Stanley reçut à Madrid, par le télégraphe, l’ordre de se rendre immédiatement à Paris. M. G. Bennett, fils d’un directeur du New York Herald, journal américain, lui ordonnait d’aller à la recherche de Livingstone, et, chemin faisant, d’assister à l’inauguration du canal de Suez ; et de voir les préparatifs de sir Samuel White Baker, investi depuis le 1er avril du titre de pacha avec un pouvoir absolu pour faire une expédition