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Je me mis donc en route. Remontant le Nil, je vis à Philæ M. Higginbotham, mécanicien en chef de l’expédition de sir S. Baker. À Jérusalem, j’eus un entretien avec le capitaine Warren ; je descendis dans l’une des fosses qu’il a fait creuser et j’y vis les marques des ouvriers de Tyr sur les fondations du temple de Salomon. J’enrôlai aussi à Jérusalem comme interprète un jeune Arabe chrétien, nommé Sélim. Puis, je visitai les mosquées de Constantinople, je parcourus les champs de bataille de la Crimée ; je vis Palgrave à Trébizonde, et, après avoir inscrit mon nom sur un des monuments de Persépolis, j’arrivai dans l’Inde au mois d’août 1870.

Le 12 octobre, je m’embarquai à Bombay sur la Polly, mauvaise voilière, qui mit trente-sept jours à gagner l’île Maurice. La Polly avait pour contremaître un Écossais, natif de Leith, appelé William Lawrence Farquhar. C’était un excellent marin ; et, pensant qu’il pourrait m’être utile, je l’engageai pour toute la durée de l’expédition.


Le 6 janvier 1871, j’étais en vue de Zanzibar. Cette île est une des plus riches de l’océan Indien ; mais j’étais loin de m’en faire l’idée qu’elle mérite.

Nous traversions au point du jour le détroit qui la sépare de l’Afrique. Les hautes terres de la côte continentale apparaissaient, dans l’aube grisâtre, comme