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Stanley, à sa lettre publiée par le Daily Telegraph du 15 octobre 1875, ajoute un post-scriptum qui doit être traduit ainsi : « Vous avez sans doute remarqué que je n’écris pas comme Speke le mot nyanza. J’ai pris la liberté de l’orthographier comme il est réellement prononcé par les Arabes et par les naturels, Niyanza, ou Nee-yanza. » Là, pour nous, est la confirmation de l’orthographe française avec laquelle nous écrivons gnanza, l’anglais n’ayant aucun moyen de prononcer ce mot, qui signifie, si nous n’avons pas été trompé, lac ou grand amas d’eau dormante. Dans la lettre même de Stanley, ce passage : « La rivière Leewumbu, après un cours de 170 milles, est connue dans l’Usukuma sous le nom de rivière Monangah. Cent milles plus loin, son nom est changé en celui de Shimeeyu, sous lequel elle se jette dans le Victoria à l’est de cette portion du Kagehyi » contient des noms propres illisibles pour des Français. Nous proposons de l’écrire ainsi : « La rivière Lîoumbou, après un cours d’environ 275 kilomètres, est connue dans le pays de Sioukeuma sous le nom de Monangâ, qui, 160 kilomètres plus loin, est changé en celui de Chaïmîllou, sous lequel elle tombe dans le lac Victoria à l’est de cette portion du Kédgeilli. » On ne peut pas nier que l’hypothèse ne joue dans cette façon de traduire un certain rôle ; mais est-il possible de faire autrement quand on veut rendre les sons de l’orthographe anglaise à la française ? Après tout, les mots