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les prononcer et d’apporter une intolérable confusion dans les récits par l’emploi de préfixes toujours invariables, c’est ce dont tout ce qui précède prouve que nous ne sommes pas convaincu. Nous le sommes si peu même que nous demeurons aussi résolu que jamais à n’y pas obéir dans l’avenir et à continuer à rechercher, à travers les mots écrits sous la dictée des Zanzibariens comme sous celle des Khartoumiens, les vrais noms des pays et des peuplades.

D’ailleurs ces noms déjà défigurés par les Arabes, nous ne les rencontrons que déguisés sous la forme dont les affuble à notre avis l’orthographe anglaise plus que celle d’aucun autre peuple européen. En réalité c’est ici la partie la plus difficile de notre tâche à ce. point de vue.

Effectivement, si nous prenons l’allemand pour point de comparaison, nous trouvons que, d’une part, si cette langue a des lettres ou des groupes de lettres dont le son n’existe pas en français, cependant la va- leur des voyelles, des consonnes ou des groupes de lettres y a une remarquable certitude. Nous pouvons les mal prononcer, mais nous ne doutons guère de la façon dont ces lettres doivent l’être, ni de l’orthographe par laquelle nous pouvons essayer d’en représenter la prononciation en français. D’autre part, si l’allemand n’a ni les voyelles nasales ni les sons mouillés du français, du moins en a-t-il toutes les voyelles et les diphthongues longues et brèves.