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La portion nord-est du Conongo n’est que le prolongement des plaines charmantes et boisées du Mouézi ; mais, en approchant du Caouendi, on voit surgir des masses énormes, qui envoient leurs eaux dans la Mréra.

Le Caouendi, pays accidenté, ayant de belles forêts, une faune et une flore abondantes, est, malgré la fertilité d’un sol qu’arrosent des myriades de ruisseaux, presque un désert.

Le Vinza se divise naturellement en deux parties : la méridionale est tourmentée, montueuse, déchirée de profonds ravins et coupée en tout sens par de brunes lignes de rochers nus. L’autre, située au nord du Malagarazi, forme, autant que nous avons pu le voir, une longue bande de terre plate, où le sol est pauvre et ne nourrit qu’une jungle clairsemée d’arbustes épineux, de gommiers, de tamariniers et de mimosas.

Le fleuve Malagarazi, dans sa partie supérieure, s’appelle Gombé septentrional ; je crois qu’il serait navigable depuis l’embouchure jusqu’à Ouillancourou ; il l’est, en tout cas, durant la saison pluvieuse.

Le Vinza touche vers le nord à l’Ouhha, dont les plaines découvertes nourrissent de grands troupeaux de moutons à large queue, et des bêtes bovines de la race qui a une bosse sur les épaules. Les chèvres y sont très belles. Le sol y est fertile et produit de belles récoltes de sorgho et de maïs. Le climat y est bon, et la chaleur modérée.

Les petits lacs, ou pour mieux dire les grands étangs de l’Ouhha, sont l’un des traits les plus frappants