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vapeur, on y parviendrait de l’Océan en quatre jours ; Désire-t-on que l’Afrique se civilise ? Veut-on mettre le commerce en relations directes avec toutes ces fertiles régions ? Veut-on se procurer facilement l’ivoire, le sucre, le coton, l’orseille, l’indigo, les céréales de ces provinces ? Le Vouami peut en donner le moyen.

Quatre jours de navigation conduiraient le missionnaire dans un pays salubre, où il jouirait des biens de la vie en pleine sécurité, au milieu d’une population douce, et entouré des scènes les plus pittoresques, les plus poétiques. Excepté les plaisirs de la vie civilisée, rien de ce que peut désirer l’homme ne manque en cet endroit, et le missionnaire y trouverait, avec la santé et l’abondance, un peuple tout disposé à le bien recevoir.

Si le Vouami est une rivière intéressante, le Loufidji ou Rouhoua est encore plus important. Il verse à la mer deux fois autant d’eau et son cours a beaucoup plus de longueur. C’est près de montagnes qu’on dit être à deux cents kilomètres dans le sud-ouest du Mgounda Mkali qu’il est censé prendre sa source. Il reçoit le Kisigo, son principal tributaire, et le plus septentrional de ses affluents ; il le reçoit, disons-nous, par moins de trente-trois degrés de longitude, à quatre degrés de son embouchure, ce qui forme en ligne droite, près de trois cent quatre-vingts kilomètres. Rien que ce fait lui donne un rang élevé parmi les rivières de l’Afrique centrale. Cependant, on sait fort peu de chose à l’égard du Loufidji : tout ce que nous en pouvons dire, c’est qu’il est remonté par de petits