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poste, soit autrement. Si vous allez le voir, vous trouverez en lui un vrai gentleman.

Je vous souhaite un heureux voyage.
David Livingstone. »


« À Henry M. Stanley, en quelque endroit qu’on puisse le trouver. »


Le 24, nous établîmes notre camp près d’une roche de syénite, au sommet large et plat, grande table dont les hommes profitèrent pour broyer leur grain ; ce genre de meunerie s’emploie communément dans les districts dont les villages sont rares, ou les habitants hostiles. La table de syénite portait à l’un de ses bouts une sorte de pyramide tronquée et renversée, n’ayant aucune adhérence avec elle.

Le 31, nous arrivions à Cagnégni, chez Magomba, le grand mtémi, qui a pour fils et pour héritier Mtandou M’gondê. Comme nous passions près de la résidence du chef, le msagira ou premier ministre, un homme aimable à tête grise, entourait d’une palissade épineuse un champ de maïs levé tout nouvellement. Il salua la caravane d’un « yambo » sonore, se mit à la tête de nos hommes et les conduisit à la place où nous devions camper.

Lorsqu’on eut dressé ma tente, il s’y présenta d’une façon très cordiale. Je lui offris un tabouret ; quand il fut assis, il prit la parole du ton le plus affable. Il se rappelait fort bien mes prédécesseurs, Burton, Speke et Grant, et déclaré que j’étais beaucoup plus jeune