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de Brosses et Volney, et dont la solution paraît abandonnée même par l’Académie des inscriptions et belles-lettres, n’est pas de notre compétence. Nous ne visons pas si haut. Mais la seconde partie rentre tout à fait dans notre sujet et exprime parfaitement la même pensée que nous. « Les Anglais et les Anglo-Américains nous transmettent les noms géographiques sous le déguisement de leur propre prononciation ; nous adoptons leur orthographe et nous nous faisons alors souvent de ce que ces mots sont réellement la plus fausse idée. » C est bien cela. Décidément nous sommes moins isolés que nous ne le craignions.

Tout bien considéré, le problème qui nous occupe, même réduit aux proportions que nous lui assignons, est fort complexe. Il ne s’agit pourtant que de représenter les noms propres comme les prononcent les peuples qui ne se servent pas de l’alphabet latin, et conséquemment de retrouver, sous le déguisement que leur donne l’orthographe des autres langues européennes, et principalement l’orthographe anglaise, qui est celle de la plupart des voyages dont nous avons abrégé le récit, la prononciation qu’auraient ces mots écrits par des Français.

Mais plusieurs circonstances contribuent à compliquer davantage ce problème et nous devons en parler avant tout.

Par exemple, il serait extrêmement désirable qu’on donnât aux lieux ou aux personnes les noms qu’ils