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à Sagozi en vingt jours, a tué le roi Moto. Simba, de Caséra, a pris les armes pour défendre son père, Mkésihoua du Gnagnembé. Le chef du Gounda a fait de même, avec cinq cents hommes. Aough ! Mirambo ! Où en est-il ? Dans un mois, il sera mort de faim.

– Grandes et bonnes nouvelles en effet, mon ami.

– Oui, certes ; au nom de Dieu.

– Et où vas-tu avec ta caravane ?

– À Djidji. Le fils de Medjid, qui en est arrivé dernièrement, nous a appris qu’un homme blanc s’y était rendu sain et sauf, par une route qu’il nous a dite, et nous avons pensé que le chemin, qui avait été bon pour un blanc, le serait également pour nous. On prend maintenant cette route par centaines pour aller dans le pays de Djidji.

– C’est moi qui l’ai ouverte.

– Vous ? Pas possible : l’homme blanc s’est fait tuer en se battant contre les habitants du Zavira.

– C’est Njara ben Khamis qui aurait dit cela, mon ami. Mais voici, continuai-je en montrant Livingstone, voici l’homme blanc, mon père, que j’ai trouvé à Djidji, et qui vient avec moi dans le Gnagnembé pour y prendre son étoffe. Ensuite il retournera à la grande eau.

– C’est bien étonnant.

– Qu’as-tu à me dire du compagnon que j’ai laissé à Couihara, dans la maison du fils de Sélim, maison qui était la mienne ?

– Il est mort.

– Dis-tu vrai ?

– Assurément, rien de plus vrai.

–