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probablement l’Outoundi de Speke et de Baker) ; à l’ouest est le Rouanda ; à l’est, le Roundi. »

L’étendue et la précision de ces renseignements rendaient très difficile de les mettre en doute. Il ne nous restait plus qu’à voir déboucher la rivière.

Nous trouvâmes que l’extrémité septentrionale du Tanguégnica forme sept baies séparées l’une de l’autre par de longues pointes de sable. La quatrième, large de cinq kilomètres, s’avance plus que les autres d’environ huit cents mètres dans les terres. C’est là qu’est le delta du Roussizi.

Le sondage y accuse 1,82 mètre d’eau, profondeur qui se retrouve jusqu’à près de cent mètres de la bouche principale. Le courant est très faible et n’a pas plus de seize cents mètres par heure.

Bien que nous la cherchions attentivement avec la lunette, ce n’est qu’à une distance d’environ deux cents mètres que nous découvrîmes la maîtresse branche, et cela en guettant la sortie des canots. En cet endroit, la baie n’a plus guère que deux cents mètres de large.

Nous demandons à une pirogue de nous montrer le chemin ; c’est une flottille qui nous précède ; pur effet de curiosité chez ceux qui la conduisent. Quelques minutes après, nous remontions le courant, alors très rapide – de dix à treize kilomètres à l’heure –, mais n’ayant que soixante centimètres de profondeur et neuf mètres de large.

Nous continuâmes à remonter cette bande jusqu’à huit cents mètres de l’embouchure. De cet endroit nous la vîmes s’élargir, puis se diviser en une multitude