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des noms propres à celle que leur auraient donnée des Français, ou du moins à une orthographe que nous puissions prononcer ». De cela résultait ensuite que, faisant attention à l’absence en anglais des l mouillés et du son doux de notre gn, il se résolvait à écrire Tanguégnica, au lieu de Tanganyika, dans l’abrégé des voyages du capitaine Burton. Son système orthographique des noms propres se trouva dès lors à peu près complet ; mais, quand il tenta de l’appliquer logiquement à l’ensemble d’une carte d’Afrique, notre géographe fut pris d’une espèce d’épouvante en voyant les changements nombreux qui en étaient la conséquence, en se trouvant isolé dans son système, et en réfléchissant que le peu qu’il est et qu’il vaut dans la science ne l’investissait en aucune façon d’une autorité suffisante pour essayer, et moins encore pour faire adopter, une réforme si complète. Néanmoins, le temps d’y réfléchir était passé, le coup avait été porté d’instinct pour ainsi dire, par une déduction logique ; c’était un acte accompli, désormais ineffaçable. L’auteur ne pouvait plus reculer dans une voie qu’il trouvait être la bonne ; il n’avait plus qu’à s’armer de courage en acceptant la position telle qu’elle s’était produite et en s’efforçant de la faire adopter par les savants en ces matières.

Nous allons donc nous occuper un peu plus à fond de toutes ces difficultés.

Du reste, dans cette ligne, on ne peut pas, quant à