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Il remonta cette rivière, continua à marcher au sud, et se trouva au point où il avait vu la Louapoula entrer dans le Moéro, dont elle sortait sous le nom de Loualaba.

Il faut entendre Livingstone décrire les beautés du Moero, dépeindre ce magnifique paysage, où de hautes montagnes enferment le lac de toute part et déploient jusqu’au bord de l’eau même le splendide manteau. dont les couvre la riche végétation des tropiques. Une profonde déchirure de l’enceinte laisse échapper le trop plein du lac ; l’eau impétueuse se jette en rugissant dans cette gorge étroite, y roule avec le fracas du tonnerre ; et, la passe franchie, s’étend calme et paresseuse dans le vaste lit du Loualaba.

Pour distinguer cette dernière partie de la rivière d’autres cours d’eau, qui, dans le pays, portent le même nom, le docteur l’a nommée Rivière de Webb, en l’honneur du propriétaire de Newstead Abbey, qui est l’un des amis les plus anciens et les plus sûrs de Livingstone.

Au sud-ouest du lac Kamolondo, que va rejoindre le Webb, est un autre grand lac qui se décharge dans cette rivière par un cours d’eau important nommé Loéki ou Lomami. Ce lac, que les naturels nomment Chéboungo, a reçu de Livingstone le nom de Lincoln, en mémoire de celui qui a émancipé quatre millions