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Le docteur a sur cette reine intéressante, sur ce roi et sur toute leur cour, infiniment à dire ; mais, qui mieux que lui peut raconter ces bonnes histoires ? D’ailleurs elles lui appartiennent, et je ne veux pas les déflorer.

S’éloignant du Tanguégnica, Livingstone traversa le Maroungou et atteignit le lac Moréo, dont la longueur est d’une centaine de kilomètres. À l’extrémité méridionale du Moéro, qu’il n’avait pas cessé de côtoyer, il trouva l’embouchure d’une rivière venant du sud et nommée Louapoula. Le docteur remonta cette rivière et la vit sortir du Bangouéolo, grand lac dont la superficie égale à peu près celle du Tanguégnica.

En étudiant les affluents de ce nouveau lac, Livingstone acquit la certitude que le Chambési, qu’il avait rencontré dans le Londa, en était le plus considérable, et de beaucoup. Ainsi donc, après avoir suivi le Chambési depuis sa source, placée vers le dixième parallèle, jusqu’au lac Bangoueolo, il le retrouvait s’échappant de l’extrémité nord de celui-ci, et allant, sous le nom de Louapoula, se jeter dans le Moéro.

Il revint alors chez Cazembé sachant, cette fois, que la rivière qu’il avait vue se diriger au nord sur trois degrés de latitude ne pouvait pas être le Zambèse