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aviez depuis huit jours les lettres du docteur. Qu’avez-vous fait alors ? L’ami Punch va nous le dire : “Le président de la Société royale de Géographie, qui a découvert que Livingstone avait découvert Stanley, a fini par découvrir que Stanley était en Angleterre. Cette heureuse découverte paraît avoir exigé de longs efforts, car il y avait une semaine que M. Stanley était arrivé, lorsqu’il apprit l’importante découverte dont il était l’objet. ”

En même temps, le Standard avait remarqué que les lettres attribuées à Livingstone étaient dans un style plus américain qu’anglais. Les géographes se joignaient aux journalistes pour attaquer la sincérité des récits de Stanley. Non seulement le célèbre Rawlinson exprimait des doutes ; mais encore un non moins célèbre Allemand, M. Kiepert, affirmait que « M. Stanley ayant dû inventer une partie de son récit, le reste était sans valeur aucune, et qu’il n’était pas impossible absolument que M. Stanley n’eût jamais vu Livingstone. »

Il ne suffisait donc pas que Livingstone, en le quittant, lui eût dit : « Vous avez accompli ce que peu, d’hommes auraient fait, et beaucoup mieux que certains grands voyageurs. » C’était M. Stanley qui répétait ce témoignage, comme c’était lui qui avait apporté en Europe les lettres dont l’authenticité était mise en doute. Il fallait qu’il obtînt des certificats de véracité. Il les eut. Le 3 août 1872, les journaux anglais