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ni des contestations qu’elles ont provoquées, écrit M. Stanley à la fin de son volume ; ce qui me surprend, c’est de voir les journalistes anglais jaloux de ce qu’il a été donné à un reporter américain de retrouver Livingstone. Presque tous ont exprimé leur opinion à cet égard en termes non équivoques ; bien qu’en même temps les principaux et les plus honorables d’entre eux ne m’aient pas épargné les éloges : qu’on voie le Times, le Daily News, le Daily Telegraph, le Morning Post.

Je vous remercie, messieurs, de ces compliments que vous avez adressés à un jeune homme qui, selon moi, n’a rien de remarquable. Mais franchement, permettez-moi de vous le dire, votre jalousie n’est pas fondée. Je ne suis qu’un special correspondent, à la disposition du journal que j’ai l’honneur de servir, contraint par mon engagement à partir pour n’importe quel point du globe où il m’est enjoint de me rendre. Je n’ai pas sollicité l’honneur de chercher Livingstone, j’en ai reçu l’ordre. Il me fallait obéir ou résilier mon engagement ; j’ai préféré l’obéissance.
Cependant, comment m’avez-vous traité pour avoir fait ce qu’à ma place vous auriez fait vous-mêmes ? Mon voyage a été mis en doute, mon récit contesté ; les lettres que j’apportais à l’appui furent taxées de faux ; mes publications raillées. Bafoué par les uns, malmené par les autres, je me suis vu assailli