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En attendant ce qui arrivera, je m’occupe de mes affaires, bien qu’avec peu de succès.

5 septembre, Barati est mort ce matin ; c’était l’un des fidèles de Speke et l’un des meilleurs sujets de mon escorte. J’avais déjà perdu six de mes anciens ascaris ou soldats ; il fait le septième.

Le 8, Mirambo a éprouvé une défaite sérieuse sous les murs de Mfouto ; les têtes des chefs qu’il a perdus sont apportées à Mkésihoua, souverain du Gnagnembé.

J’ai passé toute la journée du 15 à choisir les bagages que nous devons prendre, et à les faire mettre en ballots. La charge a été réduite à cinquante livres dans l’espoir que cela nous permettra d’aller un peu plus vite. Deux ou trois de mes porteurs sont très malades ; il est à peu près sûr qu’ils ne pourront pas faire leur service : mais, d’ici à notre départ, j’espère pouvoir les remplacer ; j’ai trouvé depuis deux jours à louer dix porteurs ou pagazis.

16 septembre. Nos préparatifs sont presque terminés. Que Dieu le permette, et nous serons en marche avant la fin de la semaine. J’ai engagé deux nouveaux porteurs et deux guides : Asmani et Mabrouki. Si l’énormité du corps humain peut inspirer la frayeur, Asmani doit produire un effet terrifiant ; il a plus de deux mètres, sans chaussure, et ses épaules suffiraient à un couple d’hommes ordinaires.

Je donne demain un grand repas à mes gens, pour célébrer leur départ de cette malheureuse contrée.

19 septembre. Un accès de fièvre que j’ai eu aujourd’hui m’a obligé de remettre à demain notre départ.