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d’un an à lutter contre Mirambo, et il ne me restait pas de temps à leur donner. Maintenant que je leur avais payé ma dette, je pouvais continuer mon chemin.

D’après un homme que je vis un de ces matins, Livingstone, comme il se dirigeait vers le Tanguégnica, en venant du Gnassa des Maraouis [lac Nyassa] a rencontré la caravane de Séid ben Omar, qui se rendait dans le pays de Lamba. C’était vers l’époque où l’on a dit qu’il avait été assassiné. Mohammed ben Ghérib l’accompagnait. Livingstone voyageait alors à pied et vêtu de calicot américain. Toute son étoffe avait été perdue dans la traversée du Liemba. Il était sur ce lac avec trois pirogues ; dans l’une, se trouvaient ses caisses et plusieurs de ses hommes ; il en montait une autre avec ses domestiques et deux pêcheurs ; la troisième, portant sa cotonnade, chavira. Il était coiffé d’une casquette, et possédait deux revolvers, une carabine à deux coups se chargeant par la culasse et des balles explosibles.

13 août. Une caravane est arrivée aujourd’hui, venant de la côte ; elle m’a appris la mort de Farquhar et celle du cuisinier Jako, que j’avais laissé auprès de lui.

Le 22, vers midi, les fugitifs sont accourus en foule de Toura, nous demandant protection. Ils nous ont appris que cinq Arabes des plus marquants viennent d’être tués, et que parmi les morts est le brave Khamis ben Abdallah. Ayant armé à la hâte quatre-vingts esclaves, il était sorti sans écouter les prudents amis qui voulaient le retenir, et il s’était trouvé promptement