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ce dernier, et qui donnaient quelques renseignements, ont été supprimées ou perdues.

« Le reliquat des mille livres accordées par le Gouvernement, et placées par Votre Seigneurie entre les mains de M. Churchill, ayant été transféré par vos ordres à l’expédition pour la recherche de Livingstone, a été remis au fils de celui-ci, mister Oswald, qui représente maintenant cette expédition ; les membres plus âgés s’étant judicieusement retirés, quand on a su que le Dr Livingstone se trouvait sain et sauf dans l’Ounyanyembé, où il est facile à rejoindre, et amplement pourvu de tout ce qui lui est nécessaire pour les années qu’il doit encore passer dans le pays.

« M. Stanley m’a montré la liste des objets que le docteur l’a prié de lui procurer ; presque tous font partie de l’équipement de l’expédition, et sont entre les mains de mister Oswald.

« L’étoffe et la verroterie, déjà emballées pour le voyage, seront probablement vendues, puisque nous savons que le Dr Livingstone n’en a plus besoin.

« L’expédition possède, en outre, cinquante raïfles qui serviront à l’armement des cinquante hommes choisis par M. Stanley. Le fait est que des chaînes à esclave, demandées par le Dr Livingstone à l’intention de l’escorte, dans le cas où celle-ci refuserait de faire son service, sont la seule chose qui ne soit pas encore achetée ; mais tout ce qui concerne l’expédition est maintenant entre les mains du propre fils du Dr Livingstone ; le choix des hommes a été remis à M. Stanley, qui y apporte des soins jaloux. Suivant la requête du Dr Livingstone, la caravane partira immédiatement.

« La volumineuse correspondance ci-jointe montre clairement que Shérif Baché, auquel a été confié le transport de la cargaison envoyée à Oujiji, s’en est acquitté avec beaucoup de lenteur et d’une façon déshonnête ; mais il parait que les opérations commerciales de la première partie du voyage ont été faites principalement avec des marchandises empruntées sur la côte, et qui n’ont été mêlées aux objets du Gouvernement que pour éviter le droit de transit. Malgré tous ses retards, Shérif arriva dans l’Oujiji avec une quantité de marchandises qui, loyalement déposée, aurait suffi pendant longtemps aux besoins du Dr Livingstone. Pensant que Livingstone ne reviendrait pas du Manyéma, Shérif se défit de la majeure partie des objets, et n’expédia que fort peu de chose au docteur.

« Le second envoi, duplicata du précédent, a gagné l’Ounyanyembé. Cette caravane fut organisée tout d’abord par M. Churchill, qui la fit partir pour la côte ; mais elle s’y arrêta, et se cacha à Bagamoyo jusqu’au départ de M. Churchill. Ayant des motifs de soupçonner le fait, j’envoyai à Bagamoyo un employé du consulat, que je ne tardai pas à suivre. À mon approche, la majeure partie de la caravane se mit en route, laissant derrière elle plusieurs ballots que j’ai fait expédier.