Page:Stanley - Comment j'ai retrouvé Livingstone, trad Loreau, 1884.djvu/592

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de tout ce qui s’y passe. Sachant donc que sa visite n’avait plus d’objet, et M. Kirk est allé à la chasse avec les officiers du Columbine, et a pu le faire en toute équité de conscience[1].

« Pour ceux qui ne connaissent pas Zanzibar, le fait de onze paquets de lettres envoyées d’Amérique à M. Stanley, dans l’espace de neuf mois, et lui parvenant à Oujiji, tandis qu’en trois années Livingstone n’avait pas eu une seule dépêche, a quelque chose d’étrange ; mais il est probable que les onze paquets furent apportés par le même navire et transmis à leur adresse par le même messager. Une caravane peut traverser le pays, tandis qu’une autre peut être arrêtée. D’ailleurs, si Livingstone n’a pas reçu de lettres, c’est, comme je l’ai dit plus haut, parce qu’on ne lui a pas écrit, ses amis croyant qu’il était mort.

« J’espère que M. Stanley a donné au Dr Kirk l’occasion de se justifier. Néanmoins j’ai cru qu’il était de mon devoir de faire connaître au public, par votre journal, les sentiments affectueux, la profonde sympathie que le Dr Kirk a toujours manifestés pour son ancien compagnon de voyage.

« Je suis, Monsieur,
« Je suis, Mo« Votre humble et obéissant serviteur,

« Hy. A. Churchill. »


COMMUNIQUÉ PAR LE FOREIGN OFFICE.
« Zanzibar, 10 mars 1871.
« Mylord,

« J’ai l’honneur de vous adresser copie de la traduction des lettres que je viens de recevoir d’Oujiji. Ces lettres annoncent qu’il y a cinq mois le Dr Livingstone se trouvait à Manakoso, où il attendait la caravane que je lui ai expédiée l’année dernière, et qui maintenant lui est arrivée, ou qui du moins est partie d’Oujiji et va le rejoindre.

« N’ayant que le temps de fermer cette lettre pour profiter d’une occasion, il m’est impossible de m’informer de la position de Manakoso, mais je suppose que c’est au couchant du lac.

« John Kirk, »

  1. Que devient alors cette assertion de M. Kirk : « J’ai fait partir la caravane… et l’ai accompagnée jusqu’à la seconde étape ? » (Note du traducteur.)