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mes services à cette expédition, telle qu’elle a été organisée en Angleterre ; et je souscris aux conditions ci-jointes :

« 1° Si par accident le lieutenant Dawson est mis dans l’impossibilité de conduire l’entreprise, je reconnaîtrai le lieutenant William Henn pour chef de l’expédition et je me conformerai à ses ordres.

« 2° Si le lieutenant Henn, à son tour, est dans la même impossibilité, je prendrai le commandement, et je ferai tous mes efforts pour atteindre le but que l’expédition se propose, conformément aux instructions qu’elle a reçues de la Société royale de géographie. »

« Ayant rejoint mes collègues, je m’efforçai d’activer nos préparatifs et de hâter l’heure du départ. Quand tout fut prêt, le lieutenant Dawson, le lieutenant Henn et moi, nous nous rendîmes à Bagamoyo, suivis de l’escorte et des bagages, avec l’intention de louer des pagazis et de partir immédiatement.

« En mettant le pied sur la côte, nous apprîmes que trois hommes étaient arrivés de l’intérieur depuis quelques jours, et qu’ils vous avaient quitté peu de temps avant.

« Interrogés par nous, ces hommes nous dirent que vous aviez rencontré le docteur Livingstone à Oujiji ; que vous et le docteur, vous étiez allés jusqu’à l’extrémité nord du Tanganika, où vous aviez vu le Roussizi entrer dans le lac ; que vous étiez revenus à Oujiji, puis dans l’Ounyanyembé ; que Livingstone était resté à Kouihara, avec l’intention de continuer ses recherches ; mais que vous arriviez en toute hâte, et que vous seriez à Bagamoyo dans quelques jours.

« Dawson et Henn pensèrent alors que l’entreprise n’ayant plus d’objet, puisque vous aviez fait ce qu’il y avait à faire, ils pouvaient revenir en Europe. Toutefois, dans la soirée, le lieutenant Dawson me demanda, si dans le cas où il faudrait envoyer des secours à Livingstone, je consentirais à les lui porter. Je répondis que je prenais la demande en considération, et que j’allais réfléchir. Le lendemain le lieutenant Dawson alla à Zanzibar pour s’entendre avec le consul. Deux jours après je reçus une lettre de lui, et une autre de M. Kirk. Tous les deux m’offraient le commandement de l’expédition.

« M. Oswald Livingstone, désirant toujours aller rejoindre son père, consentait à m’avoir pour chef. J’acceptai l’offre qui m’était faite et l’écrivis au consul ; mais pendant ces deux jours M. Henn avait changé d’avis, et insistait pour avoir le commandement. Je