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par aborder. On suspendit les ballots à cette corde, ainsi que tous les objets qui ne craignaient pas d’être mouillés, et on leur fit passer la rivière, en les y traînant. Moi-même et plusieurs de mes hommes, nous fûmes remorqués de la sorte, pendant que les nageurs les plus vigoureux soutenaient les enfants.

Restaient encore une partie de la bande et tous les objets que l’eau pouvait endommager. La nuit arrivait ; nous fîmes deux
« Si tous lâchez celle caisse, je vous tue ! »
camps. Sur la rive que nous venions de quitter, se trouvait une fourmilière d’une hauteur considérable, où nos hommes s’établirent. Pour nous, situés en pleine vase, nous fîmes avec de la bourbe une plate-forme circulaire, de trente pieds de diamètre, où l’on dressa ma tente, qui fut plantée au milieu, et entourée de baraques.

Position étrange que la nôtre. À cinq ou six mètres de distance était la rivière, qui ne cessait pas de grandir ; sur nos têtes un