Page:Stanley - Comment j'ai retrouvé Livingstone, trad Loreau, 1884.djvu/541

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

peu de chose. À cet effet, il m’envoya un de ses gens qui nous conduisit à Myoumi, village situé sur la frontière du Kanyényi, nous faisant de la sorte éviter le rapace Kiséhoua, dont l’usage est d’imposer lourdement les caravanes.

Enfin, grâce à l’aide bienveillante d’Ounamapokéra et à celle de son père, je n’eus à donner que quarante mètres d’étoffe, au lieu de deux cent quarante que Burton avait été obligé de payer.

Quatre heures de marche nous conduisirent à Myoumi. Arrivés
Ounamapokéra.
là, nous entrâmes dans la jungle, où nous nous arrêtâmes près d’un étang.

Le lendemain, comme nous passions près de Maponga, nous fûmes arrêtés par un jeune homme qui nous demanda où nous allions. Sur notre réponse que nous cherchions un endroit pour y camper, il se mit à courir et nous l’entendîmes parler à des hommes qui étaient dans un champ.

Pendant ce temps-là nous avions trouvé une place ombreuse, où mes gens avaient déposé leurs charges. Bombay commençait à ouvrir un ballot pour y prendre l’étoffe destinée au tribut, lorsqu’un grand bruit se fit entendre, un bruit de pas auquel se mêlaient d’affreuses clameurs ; et cinquante hommes, brandissant