« Vous avez parfaitement rendu la chose, quand vous avez dit hier que je n’étais pas encore satisfait à l’égard des sources ; mais qu’aussitôt que je saurais à quoi m’en tenir, je reviendrais apporter aux autres les raisons qui me paraîtront concluantes. C’est bien cela.
« Je voudrais avoir de meilleures paroles à vous adresser que le dicton écossais : « À rude montée opposez cœur vaillant. » Vous le ferez sans que je vous le dise.
« Je me réjouis de ce que votre fièvre a pris la forme intermittente ; je ne vous aurais pas laissé partir si elle fût restée continue ; et je me sens rassuré en vous recommandant à la bonté du Père de tous les hommes.
« Votre bien reconnaissant
« J’ai travaillé de toutes mes forces pour recopier les observations que j’ai faites de Kabouire à Cazembé, et de là au Bangouéolo ; observations que j’envoie a sir Thomas Maclear. Mes gros chiffres emploient six feuilles de papier grand format. Ce travail m’a fatigué ; et il se passera longtemps avant que je le recommence.
« J’ai fait mon devoir en 1869, alors que j’étais malade à Oujiji, et ne suis pas à blâmer, quoi qu’on en dise en Angleterre ; mais là-bas, ils sont à cet égard un peu dans les ténèbres.
« Quelques Arabes m’ont apporté des lettres ; je vous les fais passer.
« P. S. J’ai écrit ce matin quelques lignes à M. Murray, l’éditeur, pour qu’il vous aide, s’il est nécessaire, dans l’envoi de mon journal à ma fille, soit par la poste, soit autrement. Si vous allez le voir, vous trouverez en lui un vrai gentleman.
« Je vous souhaite un heureux voyage.
« À Henry M. Stanley, en quelque endroit qu’on puisse le trouver. »
Effrayés de la traversée de l’Ougogo, plusieurs Vouangouana joignirent leurs bandes à ma caravane. Il en arrivait d’autres, me