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drait nécessaires le trajet, en pleine solitude, de Mréra à Manyéra.

Le 31 janvier, nous étions à Mouarou, dont Ka-Mirarabo est le chef. Il se trouvait là une caravane dirigée par un esclave de Séid ben Habib. Cet esclave vint nous faire une visite à notre boma, qui était dissimulé au fond d’une jungle épaisse.

Quand le visiteur eut pris le café, je lui demandai quelles nouvelles il apportait de l’Ounyanyembé.

« De très-bonnes, répondit-il.

— Où en est la guerre ?

— En bon train. Ah ! Mirambo ; où en est-il à présent ? Réduit à
Attaqués par les abeilles.
manger le cuir de la bête ; on le tient par la famine. Séid ben Habib s’est emparé de Kirira. Les Arabes font leur tonnerre aux portes de Vouilyankourou. Séid ben Médjid, qui est arrivé d’Oujiji à Ousagozi en vingt jours, a tué le roi Moto. Simba, de Kaséra, a pris les armes pour défendre son père, Mkasihoua de l’Ounyanyembé. Le chef d’Ougounda a fait de même, avec cinq cents hommes. Aough ! Mirambo ! Où en est-il ? Dans un mois il sera mort de faim.

— Grandes et bonnes nouvelles en effet, mon ami.