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Plusieurs de ses tributaires prennent naissance dans le district, de Kaséra.

On m’a dit que le Roungoua est aussi large que le Malagarazi, et que la plus importante de ses sources est dans l’Ourori-Central. Pendant la saison pluvieuse il déborde ; la plaine qu’il traverse est alors inondée, comme celle de la Makata l’est par la Moukondokoua ; d’où cette tache bleue, qui, sur la carte de Speke représente un lac Rikoua, dont ce voyageur suppose que les eaux, à l’époque des pluies, vont rejoindre le Tanganika. Mais à toutes les questions que j’ai faites au sujet du Rikoua, il m’a été répondu qu’il n’y avait pas de lac ; seulement que la plaine était couverte d’eau lors des inondations.

S’il est vrai que le Roungoua prenne sa source au milieu de l’Ourori, nous pouvons accepter comme probable la donnée qui fait sortir le Roufidji d’un groupe de montagnes, situé au sud de l’Oubéna, et qui peut être également celui où naît le Chambézi.

L’Oukonongo a pour limites, au nord l’Outakama ; au sud le territoire des Vouatouta ; ou sud-est les districts des Vouarori ; au sud-ouest l’Oufipa et le Karoungou ; à l’ouest l’Oukahouendi.

Cette dernière province est à peu près déserte ; les seuls établissements de quelque importance qu’elle renferme sont, au nord, ceux de Mana Msengé ; à l’ouest, sur le Tanganika, ceux de Ngondo et de Tongoué ; au centre, ceux de Rousahoua ; au sud, les villages de Pumbourou ; au sud-est, ceux de l’Outanda.

C’est un pays accidenté, ayant de belles forêts, un sol fertile, arrosé par des myriades de cours d’eau, et qui possède une faune et une flore abondantes.

Ses principales rivières sont le Rougoufou, qui prend sa source dans un groupe de montagnes voisin du Pumbourou, se dirige vers le nord, en coulant dans une vallée profonde, parallèlement au Tanganika, où il débouche au sud du Malagarazi.

Vient ensuite le Loajéri, qui descend d’un point situé entre les chaînes du Kagoungou et du Pumbourou, et qui se jette dans le lac à peu de distance du principal village d’Ourimba.

Puis une multitude de rivières telles que l’Ouhouélésia, la Sigunga, la Mviga et le Kivoé.

Comme étendue, l’Oukahouendi occupe le troisième rang parmi les contrées de cette région. Il se déploie des bords du Malagarazi, par environ , jusque par de latitude australe. Il est borné au nord par le Malagarazi et par l’Ouvinza ; à l’est par