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Celui que j’ai dessiné avait près de deux pieds de long, quinze pouces de tour, et pesait six livres et demie.

Le mvouro (3), dont le corps est épais et charnu ; autre poisson écailleux, et qui passe pour être excellent. Mon modèle avait dix-huit pouces de longueur, quinze pouces et quart de tour, et pesait un peu plus de cinq livres.

Le chai (4), poisson verdâtre sur le dos, clair sur l’abdomen, et de moindre volume ; celui de la gravure : neuf pouces de long et quatre de tour.

Deux poissons sans écailles (5 et 6) ; l’un de sept pouces, sur quatre de large, à ventre blanc rayé de noirâtre ; poisson charmant dont les Vouajiji font journellement des prises considérables. L’autre, à peu près de même taille, à ventre argenté, ayant le goût de la truite, et fort recherché par les gourmets.

Une perche (7), n’atteignant pas généralement plus de huit pouces, à chair peu savoureuse, et qui ne trouve chaland que parmi les pauvres.

Une anguille (8), assez grasse et de peu de longueur, dix-sept pouces, sur quatre de tour (celle de la gravure) ; mais d’un goût excellent et d’une chair délicate.

À ces différents genres qui sont au nombre des plus importants du lac, il faut ajouter un poisson qui, bien que fort petit, contribue plus que tout autre à l’alimentation des indigènes. C’est une espèce de blanquette, appelée dogara, et qui se pêche dans de grands filets, où elle se prend par milliers d’individus. Son abondance permet d’en faire un objet d’exportation. On met le dogara sécher au soleil, ou bien on le sale ; préparé de cette manière, il s’envoie jusque dans l’Ounyanyembé.

Il y a encore d’autres menus poissons, qui ressemblent aux sardines de la côte de France et que l’on prend à la ligne ou avec des filets volants. Enfin on trouve au marché d’Oujiji, des huîtres et des crevettes.

Sauf examen, les seuls métaux connus des peuplades de cette région sont le fer et le cuivre. Celui-ci est apporté de la côte et du Roua. C’est de l’Ouvira et de l’Ousoukama, partie nord de l’Ounyamouézi, que vient le fer forgé. Tous les ornements de cuivre jaune que portent les tribus de l’intérieur sont fabriqués sur les lieux avec le gros fil de laiton qui s’achète aux caravanes.

Bien que le minerai de fer abonde, et que depuis l’Ounyamouézi jusqu’au lac, il se montre en mille endroits, à fleur de terre, on