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doivent mener joyeuse vie ; car les rats infestent chaque tembé, chaque demeure.

Parmi les oiseaux, qui abondent au centre de l’Afrique, ceux que nous avons rencontrés le plus fréquemment sont les aigles-pêcheurs, les vautours, les milans, la corneille à cravate blanche, ta tourterelle, l’outarde, la cigogne à bec en forme de selle (C. ephippiorhynque). Sur les rives et sur les eaux du Gombé, de la Mpokoua, du Rougoufou, du Tanganika, l’ibis noir, l’ibis sacré, le toucan, l’oie armée, le canard sauvage, le canard à plumage noir de Madagascar, la mouette, le padda, la grive, la cigogne à tête en marteau, le pélican, la grue couronnée, la grue à robe grise, l’oie d’Égypte, le grèbe cornu, le plongeon, le martin-pêcheur, le sterne, la pintade, la caille, le florican et un tétras.

J’ai vu des autruches dans l’Ougogo ; des cygnes sur le lac Ougombo ; des bécassines et des bergeronnettes près de l’embouchure du Roussizi, des hibous, des chauves-souris, des balaniceps, des tringas, des barbicans, des huppes, des perroquets, des geais, des roitelets, des gobe-mouches dorés et de petites aigrettes. La liste, comme on voit, est beaucoup trop longue pour que l’on entreprenne la description de tout ce qu’elle énumère.

Dans la classe des reptiles, mentionnons un boa de couleur verte, et un petit serpent à dos argenté. Les lézards sont innombrables. Il y a aussi des iguanes, des gymnopus, des crapauds, des grenouilles, des tortues de différents genres, terrestres et aquatiques, entre autres la terrapin des États-Unis, ou palustris.

Les insectes les plus communs sont la mouche domestique, la tsétsé, les taons, les moustiques, les puces, les poux, les guêpes, les abeilles, les fourmis noires, rouges et blanches. Viennent ensuite des libellules, des araignées d’espèces diverses : tégénaires, tarentules, épéires ; puis des chenilles, des scorpions jaunes, des centipèdes, des myriapodes.

Le Tanganika renferme des poissons d’une grande variété. D’abord un silure (1) à peau nue, d’un brun foncé sur le dos, allant jusqu’à blanchir sur le ventre, et qui est à la fois très-gras et de belle taille ; d’après les Vouajiji, qui l’appellent singa, il atteint jusqu’à six pieds de longueur. Celui dont j’ai fait l’esquisse mesurait trente-huit pouces et demi, et pesait dix livres ; mais il était considéré comme très-jeune.

C’est le même silure qu’on trouve dans les étangs et dans les rivières de toute la ligne que nous avons suivie. On le prend dans le Gombé par centaines. Coupé en morceaux et séché, il est porté