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Les chacals dont nous avons fait la rencontre ressemblaient à nos coyotes, et avaient le glapissement aigu de ces derniers. Leur queue est épaisse et touffue, leur museau pareil à celui du renard, et leur couleur d’un gris foncé.

Les animaux que nous avons encore trouvés sur notre route, sont l’éléphant, le rhinocéros, la girafe, le zèbre, le buffle, le caama, l’élan, le springbok ou gazelle sauteuse, le gnou rayé, le pallah ou waterbok (antilope aquatique), le coudou (antilope strepsicère), le bluebok ou perpusilla (antilope pygmée), le reitbok (antilope diotragus), qui est en grand nombre ; le sanglier, le cochon rougeâtre et couleur de plomb, animaux que nous avons décrits et sur lesquels il n’est pas nécessaire de revenir.

Les hippopotames et les crocodiles sont très-nombreux dans le Kingani, ainsi que dans le Gombé, dans le Malagarazi et dans le Tanganika. Enfin, sur les rives du Gombé et du Rougoufou, nous avons vu des quantités de ces marmottes que nous appelons, en Amérique, chiens de prairie, ou écureuils de terre (cynomys ludovicianus).

Pas d’autres animaux domestiques que les plus répandus en tous pays. Les bœufs sont de deux espèces : ceux qu’on voit dans l’Ougogo, dans l’Ounyanyembé et dans l’Ouhha, se distinguent par une bosse, placée entre les épaules comme chez le bison d’Amérique. L’autre race, que nous n’avons trouvée que dans l’Oujiji, est montée haut sur jambes, a le coffre mince et les cornes excessivement longues.

Les moutons, communs chez toutes les tribus, se font remarquer par une queue très-large, énorme loupe de graisse. Les chèvres sont nombreuses et de couleurs diverses. C’est dans le Manyéma que se trouvent les plus belles ; la race y est trapue : corps vigoureux et jambes courtes.

Les ânes, très-communs dans l’Oubanarama, sont grands et forts, mais sauvages et vicieux.

Les chiens se voient en grand nombre dans toutes les bourgades ; ils appartiennent à la véritable race paria, et sont à la fois lâches et galeux.

Il y a aussi des chats dans tous les villages, où ces animaux

    corps, partie qui tient de la race canine, que ces variations se produisent ; et, chose à noter, le bout de la queue n’a jamais été noir dans les individus qu’on a observés. Ceux qui voudraient apprivoiser la cynhyéne feront bien de choisir l’animal dont le bout de la queue sera blanc ; c’est d’ailleurs ce qui paraît être le plus commun. (Note du traducteur.)