Page:Stanley - Comment j'ai retrouvé Livingstone, trad Loreau, 1884.djvu/263

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Ouakîri, natif de Oujiji.
Moufou, na de Zabar
Mpépo, na de Zabar
Kapingou, na de Zabar
Machichanga, na de Zabar
Mahiraké, na de Zabar
Missossi, na de Zabar
Tafoum Byah, na de Zabar
Abdoul-Kader, (tailleur) na de Malabar.
Madjouara, (enfant) na de Ouganda.
Bilali, na de Ouhemba.
Kaloulou, na de Londa.

Cinquante et un hommes et trois enfants, choisis par moi pour m’accompagner dans cette recherche, inutile en apparence, d’un voyageur perdu. La cargaison qui leur était confiée était composée de mille dotis faisant quatre mille mètres d’étoffe[1], de six ballots de rassade, de quatre charges de munitions, d’une tente, d’un lit, d’effets personnels, d’une caisse renfermant des drogues, un sextant et quelques livres ; de deux charges de thé, de sucre et de café, d’une charge de farine et de bougie, d’une charge de comestibles : viande, sardines en boites, choses diverses ; enfin d’un ballot d’ustensiles de cuisine.

Tous mes hommes avaient pris leur rang, excepté Bombay, qui n’était pas là. On finit par le trouver, pleurant dans les bras de sa Dulcinée.

« Pourquoi vous éloigner, Bombay, quand vous savez qu’on doit partir et que vous êtes attendu ?

— Oh ! maître, je disais adieu à ma maîtresse.

— Vraiment !

— Oui, maître ; est-ce que vous n’en faites pas autant quand vous partez ?

— Silence, monsieur !

— Oh ! c’est juste.

— Qu’est-ce que vous avez, Bombay ? — Je n’ai rien. »

Comme je le vis en humeur de me chercher querelle devant tous ces Arabes qui nous regardaient et que je n’étais pas disposé

  1. Nous rappelons que le yard, ou mètre anglais, ne représente que 0m,914, ce qui, pour les mille dotis, réduit le total à 3556 mètres de France. (Note du traducteur.)