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Toutes les tribus de l’intérieur, et avec elles MM. Krapf, New, et Wakefield emploient la première de ces dénominations ; je la conserve également.

L’Ouségouhha s’étend sur deux degrés de longitude, et sur un et demi de latitude, ou quatre-vingt-dix milles géographiques, dans sa plus grande largeur. Il se divise en deux provinces : l’Ouségouhha méridional, qui va de l’Ourougourou au Vouami, et l’Ouségouhha septentrional, gouverné par Moto, et qui, du Vouami, se prolonge jusqu’à l’Oumagassi et à l’Ousoumbara,

Le développement de cette tribu et son élévation nous offrent un exemple des vicissitudes que les races barbares ont subies dans tous les siècles. Il y a trente ans les Vouaségouhha ne possédaient qu’une lisière de terrain, placée entre les Vouasambara et les Vouadoé. Ceux-ci prédominaient alors au levant de l’Ousagara. Mais les marchands d’esclaves, portant la ruine avec eux, livrèrent cette belle race à des bandes composées de fugitifs de la Mrima, d’esclaves marrons, de criminels échappés aux lois de Zanzibar,

    que chez les Arabes, elle est fixée par l’écriture, c’est l’orthographe de ces derniers que nous suivrons invariablement, bien qu’elle ne soit pas toujours la plus correcte, (Journal of the Royal Geographical Society, London, 1869.) (Note du traducteur.)