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uns l’ont traité de roman ; je repousse dès maintenant cette accusation, qui tombera d’elle-même, avant que le lecteur soit à la fin du volume.

On trouvera dans les pages suivantes le mot « soldats » qui a besoin d’être expliqué. C’est la traduction littérale d’askari, nom hindou que se donnent à eux-mêmes les natifs de Zanzibar, ou du continent, qui forment l’escorte des voyageurs. Les askaris sont aux gages de ceux qui les emploient ; ils n’ont rien de commun avec l’armée, et ne prennent ce titre que parce qu’ils ont l’équipement militaire.

J’ai fait usage de la première personne du singulier peut-être plus souvent que la modestie n’aurait dû le permettre. Mais il faut se rappeler que ce sont mes propres aventures qui font le sujet du récit, et que jusqu’au moment où je rencontre Livingstone, mes impressions, mes actes, les difficultés que j’éprouve sont la partie la plus intéressante de ce que je peux avoir à dire.

Il est possible que j’aie écrit : mon entreprise ou ma caravane ; mais il n’en résulte pas que j’aie eu l’intention de me les approprier. On doit toujours comprendre que cette expédition est celle du New-York Herald ; et que j’ai simplement été chargé de la conduire par M. James Gordon Bennett, dont je ne suis que le mandataire.