Au troisième coup, le Cosaque qui se tenait immobile près de la fenêtre se leva et vint ouvrir.
Les pas qu’on entendait s’arrêtèrent.
« Les amis lointains envoient leurs amitiés au grand ataman, » dit à mi-voix Tchetchevik en entrant.
L’appartement n’était rien moins que splendide. La première pièce était basse sans aucun ornement. La porte conduisant dans la pièce voisine était soigneusement fermée.
« Eh bien, je suis sûr que le grand ataman sera on ne peut plus reconnaissant de ce bon souvenir, » répondit le Cosaque aux moustaches avec une indifférence polie.
Sa figure n’exprima ni étonnement ni inquiétude. On pouvait croire que le grand ataman recevait chaque jour des visites semblables : — des musiciens ambulants apportant des nouvelles des amis lointains.
« Puis-je me présenter devant le grand ataman lui-même, frère ? » demande Tchetchevik.
Mais, dans ce moment, la porte conduisant dans la chambre voisine, poussée par une main impatiente, s’ouvrit toute grande, et le grand ataman lui-même parut sur le seuil.
Il ne disait rien, mais toute sa figure parlait et disait :
« D’où viens-tu ? De la part de qui ? Quelles nouvelles apportes-tu ? »