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du corps et du sang du Sauveur, et je me sustente en outre d’aliments matériels. Vous me revêtez d’un splendide vêtement royal, c’est-à-dire de Vous-même, selon ces paroles : vous tous qui avez été baptisés en Jésus-Christ, vous êtes revêtus de Jésus-Christ. (Gal. III, 27). Vous me donnez aussi mon vêtement matériel. Vous purifiez mes péchés, vous me guérissez et me délivrez de mes nombreuses et violentes passions, vous faites disparaître ma corruption spirituelle par la puissance de votre bonté sans borne, de votre sagesse et de votre force, vous pénétrez mon cœur de votre saint Esprit, — Esprit de sainteté et de grâce, — vous remplissez mon âme de vérité, de paix, de joie, d’espoir, de force, de courage, de hardiesse, de résistance, et vous rendez mon corps robuste et bien portant. Vous instruisez mon bras à la guerre et mes mains au combat, (Ps. CXLIV, 1), à ce combat éternel contre les ennemis invisibles de mon salut et de ma félicité, avec les ennemis de la sainteté et de la puissance de votre gloire, avec les esprits abjects du mal et vous couronnez de succès toutes les œuvres que j’entreprends en votre nom… — Pour tant de faveurs je vous rends grâces, je glorifie et bénis votre très clémente, très grande et paternelle puissance, ô mon Dieu, ô mon Sauveur et Bienfaiteur ! Que les autres le conçoivent aussi comme moi-même je le conçois. Ô sublime amour de l’humanité ! Qu’ils apprennent à vous connaître vous le Père de tous les hommes ; qu’ils comprennent votre bonté, votre providence, votre sagesse et votre force et qu’ils vous rendent gloire avec le Père et le Saint-Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.[1]

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