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Paul et Olga ont été guéris d’une maladie à laquelle ils étaient en proie. La maladie du petit Paul disparut pendant son sommeil ; quant à la petite Olga, la tranquillité d’esprit lui revint soudain et son visage délicat, au teint jusqu’alors livide, reprit ses couleurs. Je suis allé prier neuf fois auprès d’eux avec une espérance absolue et une témérité filiale, persuadé que je n’aurais pas la honte d’être refusé, que l’on ouvrirait à celui qui frappe, que le Seigneur m’accorderait ce que je lui demandais, convaincu que si un juge connu pour son injustice a fini par céder à la requête d’une femme qui l’importunait, à plus forte raison le juge universel, le juge le plus juste, accèderait à ma prière indigne en faveur de pauvres petits innocents. Enfin j’avais un ferme espoir qu’il jetterait un regard bienveillant sur ma fatigue, sur mes allées et venues, sur mes paroles et mes prières, sur mes supplications à genoux, ainsi que sur ma témérité et sur mon espérance, et le Seigneur m’a exaucé ! Il m’a épargné la honte d’une défaite, malgré mes péchés ! Je vins voir les enfants la dixième fois — les enfants étaient guéris. Je rendis grâces au Seigneur et à Celle qui est le prompt secours de tous les affligés »[1]. Sur ce même sujet, le Père dit encore que nous ne prions jamais en vain Notre-Seigneur ou la très sainte Vierge ou les Anges et les Saints, mais que nous obtenons toujours ce que nous demandons et ce qui est utile à notre salut. C’est de Dieu que descendent continuellement la guérison et les secours

  1. P. 302.