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CHAPITRE VII

DE LA COMMUNION DES SAINTS ET DE LA VIE ÉTERNELLE




§ I. — De la Communion des Saints


Les Saints du Seigneur ont su le mieux apprécier l’œuvre sublime de la rédemption du genre humain opérée par Dieu, l’incarnation du Fils venu des cieux, son enseignement, ses souffrances, sa mort, son inhumation, sa résurrection et son ascension au ciel ; car ils ont travaillé pendant toute leur vie à leur salut et à celui des autres avec sincérité, avec fermeté, avec persévérance, en un mot, de tout leur cœur. Pour leur salut et celui des autres, ils renonçaient à leur propre existence, ils jeûnaient, ils priaient, ils veillaient, ils luttaient par l’action et par la parole, par l’intelligence et par la plume. Et nous autres, nous ne savons pas apprécier cette œuvre sublime, nous restons devant elle froids, distraits, insouciants. Le monde visible seul nous préoccupe, et les choses de ce monde qui ne sont que fumée ![1].

— Celui qui a embelli le ciel d’étoiles, n’a-t-il pas pu embellir bien plus encore son ciel spirituel dans la Très Sainte Vierge Marie ? Celui qui a parsemé la terre de fleurs les plus variées, aux couleurs les plus bizarres, qui l’a inondée de parfums et d’arômes, n’a-t-il pas pu embellir sa Mère terrestre de toutes les fleurs les

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