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GENEVIÈVE.

Cher époux !

SIGEFROI.

Geneviève ! tu vis ; je te retrouve. Un criminel tel que moi osera-t-il te contempler ? pourra-t-il exister encore à tes pieds ? d’où vient que je ne puis me livrer à la joie ? d’où vient que mon âme repousse encore le bonheur ?

GENEVIÈVE.

Un pressentiment t’avertit que ce bonheur ne peut durer. Allons rendre grâces à l’Éternel des jours que je puis encore passer auprès de ce que j’aime. Il m’en reste peu, je le sens ; mais ces jours seront si doux, qu’ils vaudront une longue vie.


FIN DE GENEVIÈVE DE BRABANT.