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ACTE TROISIÈME.



Scène I.

GENEVIÈVE, L’ERMITE.
L’ERMITE.

D’où vient, Madame, que vous ne pouvez goûter un instant de repos, et qu’avant le jour vous quittez la paisible retraite que vous aviez daigné choisir pour abri ?

GENEVIÈVE.

Mon père, vous avez entendu ce que ma fille m’a raconté hier au soir de son entretien avec le jeune chasseur qui menaçait de tuer sa biche. Eh bien ! ce chasseur, c’est mon fils. Celui qui va venir, c’est Sigefroi, c’est mon époux. Un pressentiment infaillible m’en répond.

L’ERMITE.

Comment ?…

GENEVIÈVE.

Pendant le récit de ma fille un trouble nouveau s’est emparé de moi. J’ai senti cette émo-