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GENEVIÈVE DE BRABANT.

GENEVIÈVE.

Et mon fils ?

L’ERMITE.

Il a suivi son père.

GENEVIÈVE.

Ah ! si je retrouve mon époux, comment pourrai-je le convaincre de mon innocence ?

L’ERMITE.

En voici le moyen assuré. Golo m’a remis une confession tout entière écrite de sa main. Pour remplir ses désirs, je la porte toujours avec moi. Il m’a fait promettre, en expirant, de la remettre moi-même à Sigefroi dès qu’il seroit revenu de la guerre. Votre histoire et la sienne, ses artifices et votre innocence, tout est expliqué, tout est prouvé par cet avœu. (Il remet un papier à Geneviève.)

GENEVIÈVE.

Ciel ! ah ! comme mon époux est justifié ! Quel tissu de mensonges, quelle habileté perfide ! mon écriture imitée, des témoins subordonés ; tout, tout devoit m’accuser.

L’ERMITE.

Ame douce et généreuse, est-ce ainsi que vous pardonnez ?