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CLÉONE.
Hélas !
DIOTIME.
Et Phaon avoit-il su te plaire ?
CLÉONE.
Quand je le croyois libre, quand il me demandoit de s’adresser à toi, ma mère, il me semble que j’aurois facilement compris comment il étoit cher à Sapho.
DIOTIME.
Ah ! ma fille, que dis-tu ? et comment as-tu pu me cacher le penchant qui naissoit pour la première fois dans ton cœur ?
CLÉONE.
Je le cachois à Sapho ; pouvois-je le révéler à personne ? Je me flattois que ces malheureux instans seroient ensevelis dans un éternel oubli, et qu’en consacrant ma vie à Sapho, j’expierois le malheur d’avoir été la cause innocente de ses peines ; mais un incident nouveau vient renverser toutes mes espérances.
DIOTIME.
De quoi s’agit-il ?
CLÉONE.
Un Sicilien qui est venu sur ces bords, con-